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Retour sur Nuits Sonores 2017 : tumulte multicolore
La folie de Nuits Sonores 2017 se conjugue déjà au passé… Fugace et tenace, le souvenir de cette 15ème édition continue de raisonner dans les esprits. Pour les déjà nostalgiques et les déjà amnésiques, on vous fait un retour sur ces trois jours de gros son et de grosse teuf, sur scène et dans nos studios :
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Nuit 1
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Inauguration
Avec les Anciennes Usines Fagor-Brandt pour base d’opérations durant ces 4 nuits, le festival s’est ouvert par un bel et audacieux message d’Edwy Plenel sur les défis politiques et culturels à venir.
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L’encart grime : AJ Tracey, Stormzy & Lady Leshurr
La parenthèse grime était dans la To Do List de RTU ! Ce sous-genre du rap, originaire de Londres était à l’honneur dans la Halle B de la Nuit 1. Pour étayer cette mise en lumière, des phénomènes du genre en les personnes de AJ Tracey, Stormzy et Lady Leshurr.
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Un line-up qui sût ravir la Halle B en 3 coups gagnants.
- Le jeu fut amorcé par AJ Tracey en ouverture de bal. La sensation londonienne, qui affole les presses depuis quelques années, a planté le décor, rameuté la foule et converti les réceptifs à la force de son flow.
- Stormzy poursuivit le set. Du haut de ses 7 ans de carrière, il s’impose petit à petit en patron du genre et Nuits Sonores ne s’est pas trompé. Tout en puissance, la prestation de Stormzy a rencontré une audience réceptive. En somme : « de la frappe » dans la droite lignée de noms tels que Virus Syndicate, Lethal Bizzle, Dizzee Rascal et consorts !
- Lady Leshurr conclut le match. La voluptueuse Carribean Gyal, que certains pressentent comme « the next big thing », a fermé la parenthèse face à un public chauffé à blanc. La rappeuse de Birmingham et son caractère bien trempé s’est adonnée à un show plein de reliefs. Entre gimmicks efficaces, flopée de seize mesures et déchaînement total en deuxième moitié de show, Lady Leshurr n’a pas usurpé son titre de Queen Of The Scene. RTU atteste !
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European Lab @ Subsistances 25/05/17
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Nuit Immersive
Aux Subsistances, l’European Lab proposait la Nuit Immersive, un événement organisé par l’émission Tracks et élaborée avec 5 artistes autour de la thématique du corps. Parmi eux, Jacques, pépite du label Pain Surprises, revisitait le jeu de la main électrique. Grandeur nature, l’invention de Jacques était un vrai terrain de jeu participatif et musical. En scientifique des bruits, l’artiste jonglait entre sa bibliothèque de sons bizarroïdes et des décharges électriques.
La meute Pain Surprises accompagnait l’artiste, l’occasion pour nous de recevoir en interview UTO, Etienne (co-fondateur du label) et Cézar & Pauline (vidéastes).
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Nuit 3
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Pharoah Sanders 4tet : masters at work
La grosse surprise de cette édition était bien sûr Pharoah Sanders, l’un des derniers géants du jazz encore en activité. Alors que le mystère quand à la nature de sa prestation est resté entier jusqu’au bout, c’est en formule quartet classique que l’on retrouve la légende du sax ténor. Dans un combo contrebasse-piano-batterie-sax, la Halle C prit des allures de jazz-club format XXL le temps d’un concert.
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Un véritable instant de communion avec le public, qu’il soit familier ou non avec l’oeuvre du monsieur. Certains découvraient ce dépositaire de la mouvance jazz avant-gardiste, représentée entre autres par Sun-Ra et John Coltrane, d’autres furent transporté par un répertoire entré dans la légende. Même si on a déploré l’absence d’un You’ve Got To Have Freedom en live et malgré le poids des années, la capacité de transmission et de partage à travers les générations de Pharoah Sanders fut intacte.
A noter, l’interprétation de Greeting To Idriss pour un moment hors du temps. En bref, Pharoah Sanders était à Nuit Sonores et on s’en souviendra !
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Aurora Halal : Rêve Lucide
L’artiste new-yorkaise, également fondatrice du label Mutual Dreaming et du festival Sustain-Release, produit une techno cérébrale et planante, teintée de psychédélisme. Lors de la Nuit 3, elle a emporté la Halle B, bondée, dans un kaléidoscope de beats hypnotiques et de boucles de synthés oniriques, dans une grande invitation au rêve et au lâcher-prise.
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Mustafa Ozkent : Guitar hero Turc
Acteur essentiel de la scène musicale Turque depuis près de 50 ans, le guitariste Mustafa Ozkent a redonné vie vendredi soir dans la Halle D à son album phare, Gençlik Ile Elele (sorti en 1973 et réédité en 2006 par le label anglais Finders Keepers Records).
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Si les improvisations jazz des musiciens belges qui l’accompagnent sur cette tournée ont au départ laissé un peu indifférent un public qui ne semblait pas connaisseur de la musique du guitariste, les longues phases de groove teinté de psychédélisme, le jeu de guitare virtuose et la passion visible d’Ozkent lui-même ont bien vite emporté la Halle D dans une grande émotion collective, atteignant son apogée à la fin du concert sur le tube Dolana, bien au-dessus des light shows sans âme de certains DJs.
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Harvey Sutherland & Bermuda : fièvre disco
On connaissait le producteur australien Harvey Sutherland pour ses productions house solaires sorties notamment sur le label MCDE records. La nuit 3 était l’occasion de découvrir sa nouvelle formation live à trois musiciens (claviers, violon, batterie).
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Ses morceaux prennent ici une esthétique disco/boogie et ont transformé la grande scène des nuits sonores en un vrai dancefloor 80’s. Rappelant les premières sorties de Floating Points, le son de Bermuda peut être qualifié de « disco-futurisme », riche en synthés cosmiques et en lignes de bass bien funky.
C’est bien Harvey Sutherland et ses acolytes qui ont fait basculer le public de la Nuit 3 dans une euphorie communicative. Il était de passage à RTU juste avant son pilonnage de la Halle C à coups de bombes disco groovy. Le podcast en réécoute ici :
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Carte Blanche à Lisbonne 27/05/17
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Nelson Gomes aka Black DJ Set
Chemise à fleurs sur canapé en velours baroque, Nelson Gomes aka Black, parle au micro de la webradio portugaise Quântica pour l’European Lab, avant de rejoindre la scène de la Carte Blanche à Lisbonne.
L’artiste aux multiples activités est un musicien phare et activiste de la scène underground portugaise. Sous la verrière des Subsistances, dans une ambiance tropicale et amicale, il nous a fait danser sur des sons afro caribéens mêlés de teintes disco. « Nelson Gomes is Black, Black is Nelson Gomes ».
Il était en direct dans Le Grand Nawak pour nous parler de son expérience Nuits Sonores/European Lab. L’interview en réécoute ici :
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RTU x Sunday Park 28/05/17
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Sur les rotules après quatre jours et nuits de folie, le point de chute NS 2017 se passait au Sunday Park à La Sucrière. On a planté nos micros et nos plus beaux sourires pour une dernière prise de température et un bain de son et de soleil. En réécoute ici :
RTU
juin 13th, 2017
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