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« Midi Dans La Gueule Du Monde » avec Imarhan

Après leur concert aux Fêtes Escales de Vénissieux cet été et à l’Épicerie Moderne mi novembre, Mathieu Girod est parti à la rencontre de Iyad Moussa Ben Abderrahmane alias Sadam chanteur et guitariste du groupe. Au café de bon matin, le leader de ce groupe, considéré comme la nouvelle génération de la musique touareg, nous raconte leur histoire, de Tamanrasset au sud de l’Algérie jusqu’aux quatre coins du monde.
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Le groupe s’est formé il y a une dizaine d’année dans cette capitale des touaregs algériens : Tamanrasset, l’une des portes du désert, une ville carrefour où les touaregs venant d’Algérie, du Niger et du Mali échangent et vivent. Ce lieu de brassage culturel a permi au groupe Imarhan de créer leur propre musique absorbant les traditions musicales du désert et les sonorités blues et rock.
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Les cinq membres du groupes ont grandi avec les sons de leurs aînés comme Tinariwen et avec les musiques rock diffusé sur les radios. Sadam achète sa première guitare à 13 ans et commence à répéter avec ses musiciens dans un esprit DIY, au moment du thé. Ils font leur premiers concerts dans les mariages avant de tourner dans quelques villes et se faire connaître. Leur musique est progressivement gravée sur cd et voyage dans tout le désert du Sahara. Imarhan se fait un nom et tourne sa première vidéo dans le désert, filmée sur un smartphone qui leur donne un premier retentissement international. Les tournées en Europe commencent et un premier album éponyme voit le jour, Imarhan, en tamasheq « ceux qui s’aiment ».
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Depuis, les cinq touaregs voyagent au delà du désert, ils sont révélés aux Trans Musicales de Rennes en 2015 et sillonnent les scènes internationales. Incarnant la nouvelle scène du désert, Imarhan veut comme ses prédécesseurs faire voyager et connaître la culture touareg, mais d’une nouvelle manière.
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Ces années de tournées ont développé la curiosité du groupe, et ça s’entend dans leur nouvel album Temet, sorti sur le label City Slang Records. Temet signifie « le lien ». Ce lien qui unit les cultures touaregs et aussi ce lien entre les musiques. Un disque où toutes leur influences se croisent : des musiques traditionnelles aux musiques qu’ils ont aimés lors de leur enfance ou lors des tournées.
Imarhan propage désormais un son touareg disco funk et rock qui leur est propre tout en véhiculant des messages conscients. Sur ce son dancefloor, Sadam chante ses valeurs, celle de son peuple, appelle au rassemblement et à réfléchir aux conséquences des actions humaines sur la planète.
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« Dans notre musique, on a beaucoup d’influences, plusieurs styles, on aborde différents sujets, on a aucun tabous. Il se peut que demain, tu écoutes une nouvelle chanson du prochain album et tu seras surpris, tu ne reconnaîtras pas notre musique. On ne reste pas bloqué dans un univers. On défend la cause touareg mais on défend aussi la cause mondiale. On brise les frontières, car les frontières, ce n’est jamais bon »