Dans la gueule du Monde – | Nova Lyon http://rtu.fm Le Grand Mix à Lyon 89.8 FM Fri, 16 Nov 2018 15:58:07 +0000 fr-FR hourly 1 http://rtu.fm/wp-content/uploads/2017/11/cropped-logo-nova-radio_89.8-carre-512-Copie-32x32.png Dans la gueule du Monde – | Nova Lyon http://rtu.fm 32 32 « Midi Dans La Gueule Du Monde » avec Dowdelin http://rtu.fm/2018/11/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-dowdelin/ http://rtu.fm/2018/11/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-dowdelin/#respond Tue, 13 Nov 2018 17:09:33 +0000 http://rtu.fm/?p=17708
Si on devait définir la musique de ce trio franco-caribéen, on pourrait utiliser le terme de Futur Kréol. Leur univers musical mêle les rythmes traditionnels antillais, de la soul chantée en créole, le jazz psyché et les sonorités électroniques contemporaines. Le groupe a sorti le 26 octobre son premier album Carnaval Odyssey sur le label Underdog Records.
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Pour en savoir plus sur cette aventure sonores cosmique caribéenne, Mathieu Girod est parti à leur rencontre à Lyon dans les studios de la Friche Lamartine.
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Dowdelin est né de la rencontre entre la chanteuse lyonnaise d’origine martiniquaise Olivia et de David Kiledjian (producteur multi-instrumentiste, claviériste et saxophoniste connu pour son projet hip-hop futuriste Fowatile). A leur côtés s’ajoute Raphaël Philibert, saxophoniste et percussionniste spécialiste du Gwo-ka, ce genre musical percussif antillais hérité d’Afrique et classé au patrimoine immatériel de l’Unesco.
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Reflet créole de l’afro-futurisme, le trio nous embarque dans une croisière astrale entre les caraïbes et un monde imaginaire imaginé par Dowdelin où le spiritual jazz côtoie les orgues psychédéliques et la bass music.
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Dowdelin fait partie de cette nouvelle génération de musiciens se situant au cœur de l’atlantique noir (terme développé par Paul Gilroy définissant un espace d’échange qui va de l’Afrique Atlantique à l’Amérique latine en passant par les Etats-unis et les Caraïbes).
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Cette nouvelle approche du son antillais s’affirme comme le « Lyannaj » (l’unité en créole) entre les différentes cultures présentes notamment dans les Antilles françaises et le parcours musical des membres de Dowdelin. Sur cette musique soul électronisante, Olivia chante sa culture et ses rêves et ne veux surtout pas être qu’on lui attribue une étiquette, elle répond en chantant aux potentiels détracteurs : « Laissez Mwen ».
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« Avec cette musique on représente une démarche un peu loin du cliché des musiques pures. Il y a toujours eu des brassages. Nous on a une sorte de projection afrofuturiste mais créole-centré. On a trouvé un chemin au milieu de tout ça: beaucoup d’emprunts mais détournés de leur univers d’origine »

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« Midi Dans La Gueule Du Monde » avec Vaudou Game http://rtu.fm/2018/11/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-vaudou-game/ http://rtu.fm/2018/11/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-vaudou-game/#respond Tue, 06 Nov 2018 16:18:24 +0000 http://rtu.fm/?p=17610 Entre deux répétitions à la Friche Lamartine, lieu emblématique de création lyonnais, Mathieu Girod est parti à la rencontre de Vaudou Game. Fraîchement rentré du Togo, leur leader, le chanteur et guitariste togolais Peter Solo en profite pour nous raconter l’histoire de cette formation et nous présente Otodi, leur nouvel album. Une aventure sonore de Lyon aux mythiques studios de Lomé.
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Peter Solo vient d’Aného-Glidji au Togo, berceau du peuple Guin et haut-lieu du vaudou. Une culture en symbiose avec la nature et l’homme que le chanteur et guitariste revendique avec son groupe Vaudou Game qu’il créa en 2012. Vaudou Game, en référence aux deux gammes vaudous présentes dans les rituels de l’ex royaume de Dahomey que Peter Solo a sélectionnées et codifiées.
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La première de ces gammes se marie parfaitement avec le funk et rappelle les grandes formations des 70s telles que le T.P Orchestre Poly Rythmo de Cotonou (NLDR : Podcast ici). La deuxième gamme, utilisée principalement dans les chants incantatoires vaudous a été transposé par le groupe dans un blues mystique et envoûtant. Trois disques enregistré en analogique ont vu le jour depuis, Apiafo (2014), Kidayu (2016) et le dernier en date Otodi, sorti le 26 octobre toujours sur le label parisien Hot Casa Records.
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Toujours dans cette tradition afrofunk vintage, Vaudou Game à enregistré ce nouvel opus Otodi à Lomé dans un mythique studio d’enregistrement des années 70 dont il ont pris le nom. Otodi en référence à l’Office Togolais du Disque : Construits par Scotch dans les 70’s, ils étaient une vingtaine dans le monde entier. Vingt studios, tous identiques. Beaucoup s’étaient refaits une beauté numérique dans les 80’s. Pas lui. A Lomé, lui, était resté le même. Muet et inutilisé mais n’attendant qu’une chose : qu’on craque ici l’allumette qui raviverait son feu sacré.
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Le groupe a rebranché les consoles, les amplis et a pu utiliser avec brio ce son analogique comme à l’époque. Peter Solo a confié le sort de ses rythmiques à un duo basse-batterie togolais, une manière imparable de laisser les clés du groove à des experts au feeling autodidacte. Une manière aussi de mettre Otodi sur un chemin sonore résolument plus funk. D’en faire une colonne vertébrale qui garde souplesse et agilité quand il s’agit de passer en position highlife ou en disco.
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Dans ces sonorités afrofunk, highlife, Peter Solo chante les valeurs du vaudou en alternant anglais, français et mina. Les textes, comme à son habitude, ont plusieurs sens : derrière des allégories comme « Tata Fatiguée », « Anniversaire », Vaudou Game dissocie militantisme, spiritualité et des thèmes plus loufoques. Dans un but : transmettre et danser !

« On est rentré dans le studio, y avait le matos comme dans le temps, on a dépoussiéré les consoles et on a fait renaître ce studio mythique pour enregistrer le nouvel album de Vaudou Game. On doit retourner aux sources pour montrer à la nouvelle génération ce qu’on est en train de faire. On est là pour transmettre notre culture et cet afrofunk qui vient du vaudou ».

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« Midi Dans La Gueule Du Monde » avec Baloji http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-baloji/ http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-baloji/#respond Tue, 23 Oct 2018 16:09:29 +0000 http://rtu.fm/?p=17477 Lors de l’ouverture de la quatrième Black Atlantic Club au Sucre le 13 octobre dernier, Mathieu a investi le tour-bus de Baloji avant son concert. L’occasion de revenir sur la carrière du rappeur et sur 137 avenue Kaniama, son dernier album en date, sorti sur le label Bella Union. Fusion de musiques vintages congolaises, de rumba et de hip-hop.
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Baloji est né à Lubumbashi en République Démocratique du Congo. Mais il s’envole pour la Belgique avec son père à l’âge de 4 ans. Arrivé à Lièges, Baloji grandit entre les musiques d’Afrique de la communauté congolaise, les disques rock du disquaire Caroline Music en bas de chez lui.
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A 15 ans, il s’implique de plus en plus dans le rap et va devenir un membre central du groupe belge Starflam. L’expérience de la scène l’amène a sortir son premier opus en solo en 2008, Hôtel Impala, certifié disque d’or. Un album où le rappeur raconte son histoire de vie et s’adresse à sa mère qu’il n’a pas vu depuis plus de vingt ans et dont les dernières nouvelles lui sont parvenues par une lettre.
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Baloji, après ce premier album, part au Congo, un moment de retrouvailles et de regain pour la musique de ses ancêtres qu’il n’appréciait gère durant l’adolescence. « Je détestais les musiques de mes parents, c’est un peu comme toi quand les tiens te faisaient écouter du Sardou.» Baloji, « Kongaulois » comme il se définit pour provoquer ces étiquettes qu’on attribue, va donc créer une musique inclassable. Son rap va emprunter dans les sonorités du jazz comme dans celles de la rumba du Congo qui l’a vu naître,  dans le bikutsi du Cameroun, ou encore des rythmes du Zimbabwe.
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Un autre album voit le jour, Kinshasa Succursale, en 2010, puis un EP intitulé 64 Bits and Malachite en 2015. En mars 2018, il sort son disque le plus aboutit : 137 avenue Kaniama. 10 ans après avoir chanté « Tout ceci ne vous rendra pas le Congo », Baloji à beaucoup voyagé et nous raconte la suite de son épopée dans ce nouvel album.
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Toujours inclassable, c’est la force de Baloji, la singularité de sa musique qui mêle le rap avec la rumba, le soukous avec le chimurenga et le highlife à l’electro. Derrière ces rythmiques et grooves dansant, Baloji décrit les rapports souvent faussés entre humain en y mêlant de manière subtiles des souvenirs comme les majors de l’industrie du disque qu’il attaque sur le titre « Bipolaire ».
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Il rappe le clivage violent entre la diaspora africaine et les sociétés dans lesquelles elles vivent et décrit avec une sensibilité exacerbée les rapports entre les êtres humains. Un album que le rappeur à conçu comme un plan séquence en 14 parties, remplies de moments de vie et de références au cinéma.
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Baloji porte bien son prénom qui signifie le sorcier en lingala. Il touche à tout et le fait d’une manière authentique. Il réalise lui même ses clips, comme celui qui à particulièrement attiré notre attention « Peau de chagrin/Bleu de nuit ». Un travail visuel et sonore envoûtant où l’artiste nous embarque dans les terres congolaises, dans un décors pygmée, à Lusanga et s’intéresse à la sexualité et à l’orgasme dans une musique qui navigue entre mystère et sensualité.

« Ça m’a intéressé de parler de sexualité car en règle générale on en parle toujours de la même manière… de l’avant, du pendant et rarement de l’après. J’ai trouvé qu’il y avait quelque chose d’intéressant à traiter. La fascination de l’orgasme sexuel chez la femme et cette espèce de vulnérabilité chez l’homme ».
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« Midi Dans La Gueule Du Monde » avec le Bénin International Musical http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-le-benin-international-musical/ http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-le-benin-international-musical/#respond Tue, 16 Oct 2018 16:05:26 +0000 http://rtu.fm/?p=17418 Leur mission : dé-diaboliser le Vaudou en mettant en valeur le patrimoine culturel et musical de l’ancien royaume du Dahomey, qui à trop longtemps souffert de préjugés sur cette religion majoritaire au Bénin.
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Sept musiciens béninois portent le flambeau de ce renouvellement en créant une musique nouvelle mêlant les traditions aux musiques actuelles.
Pour en savoir plus, Mathieu est parti à l’Opéra de Lyon le 06 octobre dernier à la rencontre des artistes et acteurs qui ont permis la naissance de ce projet.
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Tout a commencé il y a cinq ans, sous l’impulsion d’Hervé Riesen, directeur adjoint d’antenne et des programmes de Radio France et de Jérôme Ettinger, musicien, multi-instrumentiste et arrangeur. Ensemble, ils partent au Bénin s’immiscer dans la culture musicale du pays, aidés par Denis Akobebakou et Aristide Agondanou, directeur de Awo Négoce et fondateur de l’orchestre de fanfare Gangbé Brass Band. Ils partent à la rencontre des acteurs contemporains de la musique béninoise.
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Des couvents où l’on implore les divinités vaudous lors de cérémonies, en passant par les églises évangéliques, des clubs branchés de Cotonou aux villages étonnants du Nord de la capitale en passant par le ballet national. Cela débouche sur une sorte de casting où Jérôme leur propose de jouer et de chanter sur des sonorités éloignées de leur background culturel. La magie opère et cet échange humain et musical débouche sur un groupe réunissant toute la diversité ethnique et musicale du Bénin. Yewhe Yeton, rappeur, Brigitte Kiti, Nayel Hoxo au chant, Obinti Boni à la basse, Yaovi Emmanuel Atcho à la guitare, Emile Totin aux percussions et Jimmy Belah à la batterie. Le Bénin International Musical est né et prêt à chanter la véritable histoire de leur pays.
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Le rock, le hip-hop, le jazz, le blues trouvent leur origine dans la ville de Ouidah au Bénin, voyageant par la route des esclaves. Ce qui explique l’intérêt de ce pays pour des groupes tels que Arcade Fire ou Gorillaz. Le BIM fait revenir l’héritage de ces musiques outre-atlantique à la maison en les associant aux grooves vaudous : présent dans toutes les sphères du pays (écoles, églises, fanfares, etc…).
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Un album découle de ce projet le 19 octobre au nom de #1, l’unité. Une union entre les rythmes ancestraux béninois, le hip-hop, l’electro et le rock. Une unité pour en découdre avec la vision néfaste sur le vaudou longtemps colportée par le cinéma hollywoodien.
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Le BIM entame une tournée internationale soutenu par Radio France et leur histoire fera l’objet d’un documentaire « Sur les routes musicales du Bénin », réalisé par Axel Vanlerberghe et Jérôme Ettinger, prévu courant avril.

« C’est un retour d’une part de notre héritage aux Amériques qu’on mélange à nos traditions ! On est fier de montrer l’importance du vaudou et les bienfaits de cette culture »
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« Midi dans la Gueule du Monde » avec IBEYI http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-ibeyi/ http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-ibeyi/#respond Thu, 11 Oct 2018 15:34:20 +0000 http://rtu.fm/?p=17351 Quelques jours de repos pour ménager nos montures et nous repartons de plus belle le 20 juillet, vers le splendide théâtre antique de Lyon pour les renommées Nuits de Fourvière. Nous sommes allés à la rencontre du duo Ibeyi (en langue Yoruba : « jumelles »), composé des sœurs-jumelles Lisa-Kaindé et Naomi Diaz.
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Leur talent avait littéralement explosé il y 3 ans à la faveur de leur premier album éponyme. Françaises aux origines cubaines et vénézuéliennes, elles ont grandi dans la musique, entourées par leur mère Maya Dagnino et Anga Diaz (célèbre percussionniste qui a œuvré dans Irakere et le Buena Vista Social Club). Dans leurs veines coule sans aucun doute la même énergie créative. Elles ont su mettre en exergue la culture Yoruba (importée au XVIIème siècle par les esclaves africains) en l’associant au hip-hop et à la soul.
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Cette nuit-là, le duo a interprété avec brio leur nouvel album Ash. Les échanges de regards, les voix qui s’entremêlent, les énergies complémentaires nous amènent dans un univers deep très prenant alimenté par leurs sourires et leurs chants atypiques. Ce brassage d’influences est parti prenant de la magie d’Ibeyi.
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Derrière son piano, Lisa-Kaindé semble être la douceur, la légèreté, la touche soul du duo, pendant que Naomi transmet une énergie plus féroce avec son cajón et explose sur ses autres percussions. Beaucoup de valeurs jaillissent pendant ce live. Elles rassemblent les genres et les continents au fil des morceaux.
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Dans cet album, les chants sont vecteurs de militantisme et de thèmes sensibles. Elles dénoncent les discriminations et s’attaquent à des propos misogynes tenus par Donald Trump. Cette force est soutenue par leur complicité et la force qu’elles puisent dans leur famille et dans les parcours de dames qui les ont inspirées.

« Les femmes ont une place importante dans nos vies, on a été éduqués par deux grandes matriarches, notre mère et notre grand-mère. Les artistes qui nous ont le plus influencés sont des femmes comme Frida Kahlo, Meshell Ndegeocello, etc… c’est pour ça qu’on a voulu que notre mère lise un poème de Frida dans un de nos morceaux. »

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« Midi dans la gueule du monde » avec Hermeto Pascoal & Tank and The Bangas http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-hermeto-pascoal-tank-and-the-bangas/ http://rtu.fm/2018/10/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-hermeto-pascoal-tank-and-the-bangas/#respond Mon, 01 Oct 2018 16:58:37 +0000 http://rtu.fm/?p=17225 Cet été, lors de la 38ème édition du festivals Jazz à Vienne, plus exactement pendant le week-end du 7 et 8 juillet, aucune interview n’était programmée. Une rencontre hasardeuse entre deux scène, une connaissance en commun et Mathieu Girod parvient à s’immiscer dans les loges du théâtre Antique de Vienne et rencontrer deux artistes particulièrement attendus.
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Deux générations différentes sont présentes dans ce troisième opus de Midi dans la Gueule du Monde. La plus jeune représentée par la révélation de la Nouvelle Orléans, Tank and The Bangas. L’autre est incarné par une légende vivante de la musique brésilienne et du jazz, le multi-instrumentiste Hermeto Pascoal.
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Tank and the Bangas

Quelques minutes avant de monter sur scène, Tarriona « Tank » Ball, leader et chanteuse de la formation Nouvelle-Orléanaise nous accorde une interview exclusive. Sourire au lèvres, vêtements colorés, tissus de wax, Tank est en train de terminer d’ajuster son afro avant d’affronter une foule impatiente de l’entendre.
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Tank and the Bangas est né dans les open mic du Libération House à la Nouvelle Orléans. Au fur et à mesure des concerts, le groupe sort un premier album en 2013 ThinkTank qui mêle toutes leurs influences. Une musique où le spoken word et le flow hip-hop soul de Tank se mèle au funk, pop, et même rock des musiciens de The Bangas. Depuis ses premières expériences dans une chorale de gospel, Tank garde cette spiritualité et l’imbrique dans son spoken word et ses chants qui lui valent d’être comparé à Ella Fitzgerald, Jill Scott ou encore Missy Elliott.
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Tank and the Bangas ont parcouru le monde et enchaîné les succès. Vainqueur du NPR Music Tiny Desk et révélation des Transmusicales de Rennes, la formation explosive continue son chemin en passant par le Jazz à Vienne et est prête à le mettre en feu avec une musique déjantée mise en scène de manière théâtralisée et décalée. Et en passant, ils nous informent qu’un nouvel album arrive bientôt.
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« Pour le nouvel album, je vais pas vous donner de titre tout de suite ; je vais pas faire comme Beyonce, bon je vais quand même prévenir les fans !
(rires) Je peux déjà vous dire que ça ressemble à un truc comme ça: un patio où plein de filles rigolent, un jardin où les gens traînent et font de la poésie à la Nouvelle Orléans, ou une église en feu au Mississipi. On adore notre futur album ! »

Hermeto Pascoal

A 82 ans, le compositeur multi-instrumentiste brésilien à la barbe blanche et au chemise à fleurs continue d’être inventif et de nous surprendre. Juste après son concert, en voulant remercier cet espèce de Sun Ra tropical pour son concert envoûtant, O Bruxo (le sorcier, comme il est surnommé au Brésil) propose à Mathieu de s’asseoir à ses côtés et de l’enregistrer.
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Cet ovni musical est né le 22 juin 1936 à Lagoa da Canoa, dans l’Alagoas au nord-est du Brésil. Il commence à imiter les chants des oiseaux, et tape différents rythmes sur son corps. Son père l’initie au « 8 Baixos », l’accordéon typique du forró et va commencer à se produire avec son frère dans les bals de la région. Il va petit à petit se mettre à jouer de tous les instruments avec une aisance remarquable et va créer sa propre musique. Des instruments inventés comme une bouilloire saxophone, des rythmes complexes, des cris, des bruits de bouche, des sonorités traditionnelles brésiliennes dans du jazz, de l’improvisation. Le shaman albinos du Nordeste va enchaîner les albums et créer un mythe dès les années 60 avec Conjunto Som puis avec son passage dans le Miles Davis Electric Band. Miles dit d’ailleurs de lui que « c’est le plus impressionnant musicien du monde ».
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Tout ce qu’il touche devient musique. Il a réalisé des dizaines de disques, des milliers de morceaux. il s’est rendu célèbre par son projet Calendário do Som dans lequel il a composé une chanson par jour, afin que tout le monde en ait une pour son anniversaire. Il marque l’histoire du jazz avec des albums mythiques dans les 70’s : de A Música Livre (73) à Slaves Mass (77). Toujours en concert aujourd’hui, toujours en train de produire des albums et de s’en faire rééditer, le sorcier ne s’arrête jamais. Il laisse son intuition le guider.
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« Les gens qui attendent pour apprendre n’apprennent rien, il faut laisser les choses venir naturellement. C’est la manière de sentir. Tu dois imposer le ressenti avant tout chose. D’abord le ressenti et ensuite le savoir. Une fois que tu comprends tes intuitions, tu as des milliers de possibilités pour créer »
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« Midi dans la gueule du monde » avec Lindigo http://rtu.fm/2018/09/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-lindigo/ http://rtu.fm/2018/09/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-lindigo/#respond Mon, 24 Sep 2018 15:54:23 +0000 http://rtu.fm/?p=17122 Bientôt 20 ans que ce groupe réunionnais fait voyager leur maloya sur tous les continents. Ce rythme amené par les esclaves africains devenu musique de révolte et patrimoine culturel de l’île Bourbon. Mathieu Girod rencontre leur leader Olivier Araste. Retour sur l’histoire de ce groupe et découverte de leur nouvel album « Komsa Gayar » (Helico Music)
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Tout commence dans le quartier natal d’Olivier, à Paniandy, un quartier malgache de Bras-Panon, dans l’est de l’île. Il fait ses premiers pas en jouant en cachette avec les ustensiles de cuisine de sa mère puis se fait initier très jeune au maloya. Son père l’intègre aux cérémonies malbars (des descendants de tamouls venus d’Inde pour travailler dans les champs de canne) et son grand-père, joueur d’harmonica, le familiarise aux servis malgas, l’équivalent des servis kabaré créoles.
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Ces cérémonies rituelles nocturnes sont rythmées par la danse et les chants maloya pour entrer en communication avec les ancêtres. Olivier Araste devient un « Maloya Man » et entame en parallèle une carrière de musicien à l’âge de neuf ans. Il devient chanteur et multi-instrumentiste et s’investit dans la revalorisation du maloya. La maîtrise des traditions en poche et l’envie de découvrir les autres musiques de la planète débouchent sur une devise pour Olivier : « Kan ou koné oussa ou sorte, ou koné ousssa ou sava » (Quand tu sais d’où tu viens, tu sais où tu vas).
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C’est là que Lindigo naît en 1999 et continue de représenter dignement le maloya aujourd’hui après 900 concerts. Lindigo surprend par cette interprétation nouvelle du maloya : puiser dans la tradition et y incorporer de nouvelles influences. Leur premier album, Misaotra Mama, en 2004, est un retour aux racines malgaches du maloya, on entend des chants malgaches ainsi que des rythmes salegy et tsapiky se mêler aux habituels instruments réunionnais : le piker, le rouler et le kayamb. Cette nouvelle vision du maloya fait que des producteurs et djs s’intéressent au groupe.
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Les sons de Lindigo sont remixés, passent en club et contaminent le monde. Et les albums s’enchaînent. Pendant ces tournées, ils rencontrent le musicien et composteur Fixi (Java, Winston Mc Anuff) au festival Sakifo. Cela débouche sur Maloya Power, l’album de l’ouverture au monde. Cette fois-ci le maloya retrouve ses origines africaines : on y entend le balafon, le ngoni. Et il se modernise en flirtant avec le dub.
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« Avant, on pensait moderne, mais on jouait traditionnel. Fixi a su nous aider à rendre notre musique moderne tout en la gardant authentique. Il nous a poussés à nous dépasser, à explorer d’autres sonorités. Il nous a permis cette liberté et l’a en même temps canalisée.»
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Cette collaboration continue sur le 5ème album du groupe, Milé Sèk Milé (Je suis ce que je suis) où Olivier reste intègre et combatif pour défendre le maloya et sa reconnaissance. Le groupe voyage énormément et fait une autre rencontre déterminante avec le groupe sud-africain Skip and Die, il s’en suit un featuring Maloya Magic et la formation tropical-bass se retrouve à la réalisation de leur sixième opus, Komsa Gayar.
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Il y aura forcément une empreinte électronique mais pas que. Le groupe mené par Olivier Araste s’est envolé vers Cuba pour enregistrer ce disque à la Havane au studio de Pablo Milanes. Ils y rencontrent le mythique groupe Los muñequitos de Matanzas et font flirter pour la première fois le maloya aux musiques afro-cubaines. Komsa Gayar raconte l’histoire du maloya et celle d’Olivier Araste : une aventure musicale riche et remplie d’influences.

« Je reste intègre, je prends la tradition pure la garde avec moi et absorbe les autres musiques et fait voyager le maloya avec moi » « On est parti à Cuba, j’ai découvert que c’était des créoles comme nous, des enfants d’esclaves sur une île. J’ai eu ma claque ! Et on a tout de suite commencé à composer avec eux »

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« Midi dans la gueule du monde » avec Dengue Dengue Dengue http://rtu.fm/2018/06/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-dengue-dengue-dengue/ http://rtu.fm/2018/06/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-dengue-dengue-dengue/#respond Tue, 26 Jun 2018 12:53:43 +0000 http://rtu.fm/?p=16388 Le duo masqué péruvien livre une musique mêlant électro-psychédélique-tropical , cumbia amazonienne et rythmiques afro-péruviennes. Avant leur prestation lors de la nuit 4 des Nuits Sonores, Mathieu revient sur sa rencontre avec Felipe Salmón : un des deux membres du binôme.
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Dengue Dengue Dengue, c’est en référence à la dengue, cette grippe tropicale qui cause de fortes fièvres. C’est un peu l’effet que peut procurer l’écoute de la musique explosive produite par ce duo. Derrière les masques de ces musiciens se cachent Felipe Salmón et Rafael Pereira, deux producteurs, DJs et graphistes de Lima. Ils se sont fait connaître au début des années 2010 grâce à des spectacles audiovisuels impeccables.
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Ils remixent et font des mash-ups de leurs propres titres avec de la cumbia plus ancienne, et transforment ces musiques populaires dans des versions électroniques, le tout accompagné de visuels stupéfiants et de leurs masques, qu’ils ne quittent jamais. Début 2011, ils commencent à publier leurs propres productions, à travers les blogs et les plateformes spécialisées parmi les plus importants du milieu, aux Etats Unis, en Europe, et au Royaume-Uni. Leur son se propage, ils jouent dans de nombreux festivals au Pérou et, avec le Collectif Auxiliar, ils commencent à produire les TOMA ! Sessions qui contribuent à consolider le mouvement grandissant du Tropical Bass à Lima. Ils invitent des musiciens et des DJs de différents horizons pour partager leur musique et leurs idées.
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En 2012, ils sortent leur premier album, intitulé La Alianza Profana et leur première vidéo pour le single « Simiolo ». Cela leur ouvrira les portes du monde. Le disque attire notamment l’attention des Berlinois de Chusma Records qui le réédite en Europe, puis en Asie et en Australie. Dengue Dengue Dengue va alors contaminer les scènes internationales avec sa musique fiévreuse singulière. Ils lancent ensuite Serpiente Dorada sur le label de Buraka Som Sistema, Enchufada Records qui placent leur musique à un niveau supérieur. Les voyages et les expériences musicales s’enchaînent et le duo sort son second album Siete Raices chez Enchufada Records en 2016 poursuivant leurs croisements des sonorités latines aux musiques électroniques.
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Récemment, Dengue Dengue Dengue a trimbalé ses masques du côté de Chincha Alta, au cœur de la culture afro-péruviennes. Leurs traditions se voient de plus en plus menacées par la mondialisation et l’exode. Ils ont donc décidé de réinterpréter ces rythmes et de proposer une nouvelle approche de leur culture en la mariant à l’électro dans leur nouvel EP Son de los Diablos sorti sur le label portugais Enchufada. Le titre est en référence à une danse importée au Pérou par les conquistadores espagnols. A l’origine, elle avait la forme d’une procession de danseurs et de musiciens qui paradaient dans les rues de Lima grimés de masques de diable. Cette danse a peu à peu intégré les traditions culturelles de la population afro-péruvienne esclave de l’époque.
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Dengue Dengue Dengue fait revivre cette influence maîtresse des musiques et cultures péruviennes en enregistrant pour la première fois chaque élément rythmique avec des musiciens en live. Pour cela, ils passent plusieurs jours dans la ville de Chincha Alta avec la famille Ballumbrosio, issue d’une lignée de musiciens et danseurs considérés comme les plus grands représentants de la musique, danse et culture afro-péruvienne.
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« Nous sommes profondément ancrés dans les cultures afro-péruviennes maintenant. Mais on essaye de ne pas refaire ce qui existe déjà car souvent c’est juste repris de manière banale au Pérou. Nous, on propose une nouvelle musique afro-péruvienne. Même si il y a de l’électronique, ça reste la même influence et les mêmes rythmes. Et comme elle disparaît, nous essayons de la réévaluer et même de la réinventer ».
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« Midi dans la gueule du monde » avec Ifriqiyya Electrique http://rtu.fm/2018/06/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-ifriqiyya-electrique/ http://rtu.fm/2018/06/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-ifriqiyya-electrique/#respond Tue, 19 Jun 2018 14:29:57 +0000 http://rtu.fm/?p=16369 Musique rituelle de possession tunisienne cohabitant avec le rock et le post indus, la formation entame une tournée des festivals européens tels que le Sziget Festival. Nous les avions rencontré le lendemain de leur prestations aux Nuits Sonores. François Cambuzat, multi-instrumentiste et membre du projet, revient sur sa rencontre avec cette communauté et sur la naissance du groupe.
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Ifriqiyya Electrique puise son inspiration dans le rituel adorciste de la « Banga » : une cérémonie faisant appel à des esprits dans le but de prendre possession des malades pour les guérir. Ce culte des anciens esclaves Haoussas d’Afrique noire, est perpétue par leur descendants installés dans le Djérid tunisien aux portes du Sahara.
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Le musicien et globe-trotteur François Cambuzat découvre le rituel Banga lors d’un de ses nombreux voyages et décide d’en faire un film. Dans ce road-trip spirituel, il embarque avec lui la bassiste italienne Gianna Greco, avec qui il forme déjà le groupe Putan Club. Ensemble, ils ont collaboré avec Lydia Lunch, poète new-yorkaise (post-)punk férue d’expérimentations chamaniques. Ils intègrent donc la communauté plusieurs mois et repartent avec plus de 300 heures de films et d’enregistrements.
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Ils finissent par composer avec des membres de la Banga et créent Ifriqiyya Electrique. La musique produite par cette nouvelle formation est authentique, brut et sacrée. La transe de la confrérie de Sidi Marzoug incarnée par Tarek Sultan, Yahia Chouchen, Youssef Ghazala et Ali Chouchen se joue avec des instruments typiques pour ces rituels : tablas, krabebs , nagharat (tambours) et chants polyphoniques. A leurs côtés, François Canbuzat et Gianna Greco y apportent leurs influences héritées du punk, de l’avant garde, du rock, du post-indus et de l’électronique.
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Les rituels de possessions côtoient les sonorités alternatives européennes pour donner un son de transe qui alterne entre atmosphères inquiétantes, hypnotiques ou explosives. Un album a vu le jour sur le label Glitterbeat Records, intitulé « Rûwâhîne » (traduction : « les esprits »). Ici, ces divinités communiquent avec des ordinateurs et des guitares électriques pour recomposer l’ancestral Banga. Ce live est illustré par des projections d’envoûtantes images qui prend aux tripes et emmène le public dans une aventure qui ne le laisse pas indemne.
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« La première fois que j’ai débarqué là bas, c’était la nuit. Je jouais du flamenco à l’aéroport et d’un coup, j’arrive dans la communauté et là j’entends un de ces volume ! À côté de ça, Meshuggah c’est de l’eau de roche, une chanson pour les enfants (rires…)».
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« Midi dans la gueule du monde » avec Fatoumata Diawara http://rtu.fm/2018/06/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-fatoumata-diawara/ http://rtu.fm/2018/06/midi-dans-la-gueule-du-monde-avec-fatoumata-diawara/#respond Mon, 11 Jun 2018 14:18:17 +0000 http://rtu.fm/?p=16235 La chanteuse et guitariste malienne s’est produite le dimanche 3 juin dans l’Odéon des Nuits de Fourvière, à Lyon. Nous en avons profité pour la rencontrer juste après ses balances, en se posant dans le magnifique jardin du Rosaire. L’artiste nous raconte en détail son histoire et nous présenter« Fenfo » son nouvel album (3ème Bureau / Wagram Music)
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Fatoumata Diawara grandit jusqu’à l’âge de 9 ans en Côte d’Ivoire dans une famille nombreuse. Son père l’initie très tôt à la danse et à la guitare. Après la mort brutale d’une sœur plus âgée, elle est adoptée par sa tante, comédienne, qui vit au Mali. Sa carrière artistique va d’abord commencer par le théâtre et le cinéma.
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En 1997, Fatoumata Diawara est repérée par le cinéaste Cheick Oumar Sissoko qui l’engage dans le film La Genèse (prix « Un certain regard » au festival de Cannes en 1999) pour interpréter le rôle principal féminin. En 1998, elle part en France afin de travailler au Théâtre des Bouffes du Nord sur l’adaptation de Jean-Louis Sagot-Duvauroux de la pièce Antigone.
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Elle tourne dans plusieurs longs-métrages dont Sìa : Le Rêve du python (Prix spécial du Jury au Fespaco en 2001). En 2002, elle fuit un mariage forcé avec son cousin pour rejoindre la compagnie Royal de luxe et tourne six ans au sein de la troupe. En novembre 2006, elle est choisie pour interpréter le premier rôle féminin de l’Opéra du Sahel, à Bamako. Puis, elle se fait remarquer par sa voix singulière dans la comédie musicale Kirikou et Karaba.
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A ce moment, la musique s’ouvre à elle, Fatoumata collabore avec Cheick Tidiane Seck sur son album Sabaly et avec Oumou Sangaré qui la sollicite pour l’enregistrement de son album Seya. Elle a même l’opportunité de chanter avec Herbie Hancock. C’est dans cette période de création intense qu’elle rencontre Nick Gold qui lui produit un premier album, Fatou, qui sort sur le label World Circuit Records en 2011.
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Hyperactive, Fatoumata rayonne à l’international avec son disque et s’implique dans beaucoup de projets. On l’entend par exemple dans le dernier album du légendaire Bobby Womack ainsi qu’au Jazz in Marciac en compagnie de Roberto Fonseca. Ce dernier binôme scénique donnera naissance à l’album live At home en 2015.
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En parallèle, la chanteuse s’engage contre l’excision dans sa région d’origine au Mali en gérant la réalisation d’une vidéo musicale contre l’occupation du nord du pays par des djihadistes. Cela l’amènera à jouer dans Timbuktu d’Abderrahmane Sissako, film multi-césarisé en 2015.
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Ces expériences font de Fatoumata Diawara une des chanteuses d’Afrique les plus considérées dans ces dernières années. Elle a récemment obtenu une victoire de la musique pour le projet l’Amomalie de M. C’est d’ailleurs ce dernier qui est à la co-réalisation de Fenfo, son dernier album.
« Fenfo » signifie « quelque chose à dire » en bambara. Dans ce disque, Fatoumata chante avec fierté le continent africain en y rendant hommage à son histoire, son héritage dans une musique métissée mariant les sonorités traditionnelles du Wassoulou, les rythmes mandingues, et la pop actuelle.
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« Fenfo est dédié à la voix d’un petit enfant qui dit a sa mère « Maman pourquoi tu ne m’a pas dit que le monde est aussi dur ? Pourquoi tu ne m’as pas dit que l’humain était tant éloigné de la spiritualité ? » Dans cet album, je pose donc les questions de cet enfant. J’invite les gens à réfléchir sur ces thèmes et à s’accepter comme ils sont. »
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