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Dans la rue de Laurent Hugues

Dans la rue de Laurent Hugues

Pour aimer Lyon, les gens et la vie en général, nous on a un truc. Suivre chaque semaine un de ses habitants et observer les rues de la ville à travers ses yeux et ses histoires. Cette semaine, Lucie Baverel a choisi d’emboîter le pas de Laurent Hugues qui après 23 ans passé au cinéma Le Zola a changé de vie il y a quelques mois. Balade dans les rues de sa jeunesse d’étudiant en cinéma dans le 1er arrondissement.

Lundi

On se retrouve place des Jacobins. “Ici, il y avait tous les cinés les plus importants pour moi. Avec tous les bars évidemment. Quand on était pas au campus de Bron, on était ici, on parlait ciné, on mangeait ciné […] C’était la belle époque !”.

On remonte la rue Édouard-Herriot et Laurent Hugues se souvient des soirées devant  La Dernière séance avec Eddy Mitchell et de ses premières vidéos louées avec ses copains dans les années 80. “ C’est comme ça que j’ai découvert, à 12 ans, l’Exorciste qui m’a traumatisé pendant toute une année, mais qui m’a en même temps ouvert les yeux sur comment on peut faire peur avec une succession d’images”.

Mardi

La discussion et la route nous conduisent à parler diversité et prises de risques dans les cinémas lyonnais. “Il y avait avant d’autres salles comme Le Pathé Ciné Journal, les 7 Nefs  qui nous donnaient la possibilité de voir des films que les grandes enseignes ne passent plus. Aujourd’hui c’est simple, tout le monde passe les mêmes films”. Mais heureusement, à Lyon, pour Laurent Hugues, des salles continuent à se battre pour la diversité comme Le Zola, les Cinémas Lumière, Le Comoedia

“Je ne suis pas sûr que le grand public se rende compte de la chance qu’il a, en France, de la qualité et de la diversité de la proposition à leur portée”. Alors, on est d’accord sur le fait qu’on est pas obligé d’être d’accord tant qu’on reste curieux !  

Mercredi

Laurent nous emmène devant Les bonbons de Julien, rue Grenette, et l’on y retrouve Benoit Laplanche-Servigne. “Il a été mon chargé de com’, attaché de presse mais même plus que ça, j’ai plein d’images de Benoit et moi chargeant une voiture de cartons de bières à 3h du matin ! ”. Alors, ils se souviennent des anecdotes du Zola entre lancé de boules de pétanque, bus à deux étages et projections inédites.

Et puis on parle confiseries ! Les bonbons de Julien est l’un des clients de l’agence de Benoit. « C’est le premier confiseur à Lyon, il n’y en avait plus”. Alors on goûte nous, des roudoudous qui ne coupent plus les lèvres et ne niquent plus les dents. Reporter de l’extrême.

Jeudi

On digère et on arrive devant l’ex CNP Terreaux, aujourd’hui Cinéma Lumière. Et, comme si tout était prévu, on tombe sur son directeur adjoint, Flavien Poncet.

“On était tout le temps fourré ici” se souvient Laurent ! “J’ai des souvenirs très précis de rétro Tarkovski, Wenders […] Il y avait une salle avec une colonne au milieu, il y en avait une autre avec un écran de la taille de ma télé… C’était fou, mais en même temps on s’en foutait, c’était le seul endroit où on pouvait voir ces films là !”.  

Vendredi

On s’attable à la terrasse des Arcades, place Louis Pradel. Avec nous, Olivier Calonnec, l’actuel directeur général du cinéma le Zola et, celui qui a été le boss de Laurent Hugues pendant longtemps, Michel Dulac.

Entre quelques gorgées de blanc ou d’IPA, on discute du passé, du présent et du futur du Zola. Avec les souvenirs, surgissent aussi des questions sur les rôles et les enjeux des cinés aujourd’hui. On finira avec ce mantra : N’oubliez pas, vous avez le choix !

Le festival Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain c’est du 13 au 27 mars 2019 au cinéma le Zola.

Nova Lyon

février 27th, 2019

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